Un citadin dans la vigne 🍇🍷
Un autre vin – Valentin Morel
Un autre vin – Valentin Morel

Un autre vin – Valentin Morel

La découverte

Pendant mon stage de BTSA au domaine, je discute souvent avec un collègue des dernières dégustations de bouteilles, de découvertes musicales et également de livres. Mon collègue est un fervent défenseur des vins « natures » (sans intrant), afin de protéger les sols mais aussi la santé de ceux qui y travaillent. C’est une vision que je partage.
Cette fois, il m’a conseillé la lecture du livre « Un autre vin » de Valentin Morel, vigneron du domaine « Les Pieds sur Terre », en m’indiquant que s’il devait s’installer quelque part un jour il planterait des hybrides. Assez intrigué par le sujet, et curieux d’en apprendre davantage je me décide d’acheter rapidement l’ouvrage. J’ai déjà eu l’occasion de déguster plusieurs de ses bouteilles que j’apprécie beaucoup, si le livre est aussi intéressant que ses quilles j’allais passer un bon moment !

Contexte

Comme dit précédemment, j’aime beaucoup le principe des vins « natures », sans intrant ou un tantinet de sulfites; c’est principalement ce que je consomme; mais je ne fais que découvrir la réalité; je ne porte aucun jugement sur les autres méthodes car je ne reste pour le moment qu’un consommateur et j’accepte de me tromper. Plus j’avance dans les études de mon BTSA, plus j’apprends, et plus je me rends compte que ce métier est entouré d’incertitudes, de remises en questions et plus je comprends la difficulté et le travail colossal que demande cette activité. J’aime beaucoup la citation de Laure Gasparotto, dans son livre « Vigneronne » , que je ne peux que vous conseiller : « Ce n’est pas un métier mais une vie… ».

Lecture

Le constat est tristement présenté : la plupart (toutes ?) des vignes en France sont concernées par des maladies (mildiou, oïdium, Botrytis, …), un changement de climat (étés caniculaires, printemps hivernaux) et des ravageurs. Face à ces adversités, il est possible de lutter :
– chimiquement : de manière systémique ou raisonnée, avec une conséquence sur la santé des sols et des travailleurs,
– biologiquement : prophylaxie, développement de la faune auxiliaire, confusion sexuelle, mais qui utilise également du cuivre et du soufre polluant également les sols,
– en plantant des cépages hybrides !

Les cépages hybrides sont plus résistants aux maladies et également au gel, donc ils demandent moins de traitements, par conséquent ils sont moins polluants puisqu’il n’est plus nécessaire de traiter (ou très peu); et sont plus sécurisants d’un point de vue financier et stress psychologique.

L’approche est intéressante car elle va plus loin qu’uniquement au métier de vigneron, mais également sur le progrès social que cela pourrait engendrer : moins de stress, moins de traitements donc plus de temps pour le vigneron. « Hybridez plus pour travailler moins ! ».

Je ne peux que vous conseiller ce livre qui m’a fait découvrir une autre vision d’un vigneron : pragmatique, de nombreuses remises en questions sur les pratiques, l’acceptation des néo-vignerons (ce que je serai peut être un jour ? :)) qui se résument à : comment penser la vigne face à la crise écologique.

Liens

Lien vers la maison d’édition du livre : https://editions.flammarion.com/un-autre-vin/9782080283818

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